La mobilisation des EHPAD de La Membrolle et Semblançay se poursuit

En grève depuis mai dernier pour demander davantage d’effectifs et de meilleures conditions de travail. Depuis cinq mois, tous les jours, elles se déclarent grévistes. Elles sont néanmoins assignées à travailler quand même pour dispenser les soins.

14h : 9ème réunion de négociation avec Mme Aubin, directrice des EHPAD de La Membrolle et Semblançay

Celle-ci nous lit le protocole d’accord de fin de grève. Le 1er constat est que ce protocole n’avance rien de nouveau. Il entérine le fonctionnement normal des instances (CHSCT, CTE, CVS, Commissions Paritaires). Il fait référence aux congés de l’été dernier mais rien sur les congés à venir (remplacements, mensualités). Sur le devenir des contractuelles, rien, sur la redéfinition des postes d’AMP rien, sur la création de poste d’AS, rien, sur l’amélioration des conditions de travail, rien, sur les demandes de communication de documents (convention tripartite, futur audit, PV des anciens comités techniques), RIEN.

Le discours devient de plus en plus inadmissible : tout est renvoyé à une question de budget, « nous n’avons pas de marge de manœuvre », « Pensez que nous avons demandé des moyens supplémentaires lors de la convention tripartite N°3, mais la réponse des tutelles a été de reconduire les moyens existants, sinon l’établissement ne sera pas en mesure d’assurer les paiements des agents pour la fin de l’année 2016 » !

C’est vrai que cet argument n’avait jamais été avancé ! On brandit la menace d’une cessation de paiement face à des revendications de demande d’effectifs. Autant dire que le dialogue, arrivant à ce point de non écoute, signe une fin de non recevoir !

L’argumentaire de la direction repose sur un tableau des effectifs que les représentants contestent sur la réalité des affectations et du nombre d’agents réellement en poste sur les plannings et donc présents au boulot !

15 h : Assemblée générale

Compte rendu de la 9ème réunion de négociation. Les collègues expriment leur ras le bol et leur lassitude :

« Les choses n’avancent pas »
« On ne nous écoute pas »
« A quoi ça sert de poursuivre la grève »

Il est vrai que la seule petite avancée est la procédure de recrutement pour 2 postes d‘ASHQ et il reste une incertitude sur la date et la méthode de recrutement. L’établissement, au moins pour les instances, va fonctionner, mais les problèmes quotidiens d’effectifs, de remplacements, de pose de congés, de conditions de travail, continuent. De fait, ce qui était dénoncé au départ de la grève reste d’actualité et poussent donc à continuer le mouvement. Nous envisageons ensemble d’autres actions, se faire entendre pour être écouté :

• Relance des élus présents au conseil d’administration, des élus départementaux. Mme Arnault, vice-présidente du CD 37 s’était engagée à venir sur les établissements, on attend toujours sa visite.
• Tenue d’une conférence de presse, mobilisation pour la journée de grève du 8 novembre en défense de l’hôpital public, avec prise de parole devant l’ARS et dépôt des pétitions.

La grève est reconduite à l’unanimité jusqu’au 8 décembre inclus et nous refusons le protocole d’accord de fin de grève présenté par Mme Aubin !

Les rendez-vous de novembre et décembre

• Interpeler les élus départementaux, courrier à l’ARS et Ministère.
• Mardi 8 novembre, journée de mobilisation nationale avec manif à Tours 15h Place Anatole France et remise des pétitions à l’ARS
• Mercredi 23 novembre : conférence de presse devant l’établissement de La Membrolle
• Jeudi 8 décembre, AG suite à la réunion de négociation