
Qui pour suivre les syndicats dans la rue le 13 décembre ?
Plusieurs syndicats appellent à manifester contre les plans d’austérité du gouvernement. Seront-ils suivis ? Certains en doutent.
L’appel des syndicats à manifester ce mardi contre les mesures d’austérité sera-t-il entendu ?
On a connu des appels à manifester plus toniques et des syndicalistes plus convaincants. Contrecoup des manifestations à répétition du début d’année sur l’âge de la retraite ou morosité générale dans un paysage social peu mobilisé, en Indre-et-Loire comme au plan national, on ne sent pas l’ardeur à défiler rencontrée les années précédentes. « C’est vrai que les gens sont encore sous le coup des manifestations du début de l’année », reconnaît du bout des lèvres le secrétaire de la CGT. « J’en connais aussi qui attendent l’élection présidentielle pour exprimer leur mécontentement », renchérit un collègue syndicaliste.
Quoi qu’il en soit, plusieurs syndicats seront le 13 décembre en tête de cortège - CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA et Unef - pour demander au gouvernement « de mettre fin à la défiscalisation des heures supplémentaires, de faire plus contribuer les hauts revenus, de supprimer les niches fiscales inefficaces, d’abandonner l’instauration du jour de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, de renoncer au doublement de la taxe sur les complémentaires santé et de conditionner les aides aux entreprises à leurs politiques sociales. »
Si le gouvernement en place n’est pas épargné, les candidats de gauche sont prévenus : « On veut également mettre les hommes et les femmes politiques de gauche devant leurs responsabilités. En France, il n’y a pas de crise de dépenses, mais une crise de recettes. Il faut lutter contre la fraude fiscale. » A quelques jours de ce rassemblement national, les syndicats ont du mal à jauger le degré de mobilisation. De même qu’ils se refusent à parler d’un vrai mouvement de grève : « Nous appelons à un débrayage le temps de la manifestation, commente le délégué de Sud, mais dans la fonction publique, ce mouvement se traduira sans doute par une journée de grève. De toute façon, nous nous retrouverons en janvier pour d’autres actions. Il faut porter un message différent de celui que transmet le gouvernement. »
Le 11 octobre dernier, ils étaient 2.000 Tourangeaux à manifester dans la rue contre l’austérité. Combien seront-ils deux mois plus tard, alors que l’austérité menace de croître ?
Mardi 13 décembre, à partir de 10 h, place Anatole-France, à Tours.
réaction
FO a peur du bide !
Comme souvent ces derniers mois, Force Ouvrière ne se joindra pas au mouvement national. « Nous aussi nous sommes contre les mesures d’austérité du gouvernement, mais justement, face à ces mesures, nous aimerions une réponse plus radicale que cet appel à débrayer », explique Yves Marinier, l’ancien secrétaire général FO.
« Et puis franchement, à quinze jours des fêtes de Noël, vous croyez que les gens ont la tête à aller manifester et à perdre une journée de salaire ? Ils ont déjà beaucoup donné sur les retraites. On ne veut pas se ridiculiser avec une manifestation qui sera peu suivie, j’en suis sûr. En revanche, nous reprendrons le combat dès le début de l’année et nous reprendrons le dialogue avec les autres syndicats. »
Jacques Benzakoun
Solidaires37
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