On lache rien !
Malgré les vacances et la trahison larvée de certaines centrales syndicales, le mouvement continue ! Près de 10 000 à Tours avec, encore une fois, un très fort cortège SUD/SOLIDAIRES (2500)... Pour le reste, CGT (4500), FSU (1000), FO/CFDT/UNSA/CFTC (1500), Partis, etc (150).
L’article NR du 28 octobre 2010
"La contestation populaire a-t-elle encore du souffle ?
Septième manifestation contre les retraites ce matin à Tours. Vacances lassitude, coût de la grève : La mobilisation sera-t-elle encore là ?
Les syndicats ont battu le rappel dans les entreprises. « Mais on sait déjà que la mobilisation sera moins forte, beaucoup de gens sont en vacances » remarquent tous les responsables syndicaux. -
La lassitude face à une mobilisation qui s’étire dans le temps, les vacances de Toussaint qui dispersent les troupes et l’adoption du projet de loi par les parlementaires. Voilà sur quoi table le gouvernement alors qu’un appel national intersyndical à une septième manifestation contre le projet de loi sur les retraites a été lancé pour aujourd’hui.
Combien seront-ils ce matin, à 10 h, au départ de la place de la Liberté, pour aller fouler le pavé tourangeau deux heures durant ?
« C’est l’inconnue, on pense qu’il y aura moins de monde, qu’on sera dans la fourchette basse, c’est-à-dire autour des 15.000 manifestants si l’on s’en réfère aux chiffres des syndicats », observe Éric Sionneau, pour le syndicat SUD.
Une journée de salaire en moins
Même avis du côté de Force Ouvrière : « Si on fait autant que les samedis, aux alentours de 13.000, on sera très satisfait » indique Yves Marinier, secrétaire départemental. « Ne négligeons pas le phénomène de répétition qui peut engendrer une certaine lassitude, six ou sept manifs en un mois ça fait beaucoup. Et dans la fonction publique, contrairement à ce que les gens pensent, une heure de grève c’est une journée de salaire en moins », ajoute le représentant de FO 37.
Lycéens et étudiants, s’attendent également à une mobilisation moindre. Lolita Brunet, présidente de l’Unef-37 évoque des « marges de manoeuvres réduites du fait des vacances qui touchent les lycéens et tous les étudiants, hormis ceux de pharma et médecine. Nous lançons des appels par SMS, mais c’est moins efficace que lorsque l’on s’adresse directement aux étudiants. »
’’ On ne s’attend pas à 25.000 personnes ’’
Pour la CGT, Stéphane Deplobin, le nouveau secrétaire départemental, indique que « le dispositif habituel a été déployé, notamment auprès des entreprises. Ça s’annonce pas mal côté syndicats mais cela risque d’être plus compliqué en dehors... »
Le nouveau permanent de la CGT constate « un contexte particulier avec d’une part ces vacances qui compliquent les choses et d’autre part le message gouvernemental qui dit que les manifestations n’ont plus de raison d’être. Sincèrement, on ne s’attend pas à 25.000 personnes. La mobilisation sera plus forte le 6 novembre ».
Pascal Landré"
L’article de la NR du 29 octobre 2010
"Ils étaient 6.000 à Tours : le mouvement résiste bien
Échec ou demi-succès ?
C’était la grande inconnue de cette 7 e manifestation - en un mois et demi - contre la loi sur les retraites. Les syndicats sont rassurés.
La CGT a compté « 11.000 manifestants. C’est plutôt beaucoup en cette période délicate. Le mouvement est bien ancré et il n’y a pas de raison que ça ne continue pas », déclarait l’un de ses représentants, hier midi. - - Photo NR Tous là, mais moins nombreux
Au lendemain de l’adoption de ladite loi par le Parlement et en pleine période de vacances scolaires, on se faisait quelques cheveux blancs du côté syndical, ces jours derniers, en redoutant une démobilisation générale. Hier matin, ces inquiétudes étaient loin d’être levées place de la Liberté à Tours, alors que quelques centaines de manifestants - seulement - étaient présents à l’heure annoncée du départ de la manif.
Mais au bout de trois-quarts d’heure, alors que le cortège adoptait un pas lent de circonstance, les rangs des protestataires grossissaient de minute en minute, avenue de Grammont. Au plus fort de la manifestation, vers 11 h 30 place Jean-Jaurès, la police (trois fonctionnaires postés à un carrefour) comptait 4.500 personnes. Nous en mettions un gros millier de plus. La CGT plus du double.
Pas de comptage commun
On sait que depuis le début du conflit une bataille des chiffres fait rage de part et d’autre, avec des écarts qui frisent souvent le ridicule. Alors, conformément aux dernières directives du ministère de l’Intérieur, une réunion était organisée à l’initiative de la préfecture d’Indre-et-Loire mercredi soir afin de présenter aux organisations syndicales les méthodes de comptage des manifestants qui allaient être mises en oeuvre par les services de la police lors du défilé du lendemain matin. Les représentants de FO, Unsa, UNL, Unef, Sud et de la CFDT participaient à cette réunion.
« Afin de lever toute ambiguïté, il a également été proposé aux organisateurs des manifestations d’assister aux opérations de comptage le jour de la journée nationale d’action contre la réforme des régimes de retraites », indiquaient les services de la préfecture à l’issue de cette rencontre. Or, hier matin, les syndicats déclinaient au dernier moment la proposition, préférant s’en tenir à leurs propres méthodes de calcul.
Prochain exercice de comptage, le 6 novembre.
billet
Tous solidaires ?
Réunir 5.000 personnes, pour la septième fois consécutive, en semaine, au milieu des vacances, au lendemain d’une adoption parlementaire, cela a de quoi rendre un syndicaliste heureux. Pourtant, quand vers 12 h 30, les centrales ont appelé, hier, place Jean-Jaurès, à la dispersion des troupes, celles de Sud et de Solidaires sont restées, appelant à l’action, légitimant la scission. Les contestataires se divisent, mais ne se rendent pas.
militant
Philippe : ’’ Ça tire sur les finances ! ’’
Philippe, 39 ans, salarié de Pôle Emploi à Joué-lès-Tours, effectuait hier matin sa sixième manifestation en quelques semaines. « Oui, ça tire sur les finances, c’est à chaque fois une journée de salaire ou de RTT en moins. D’ailleurs, il faudrait comptabiliser tous ceux qui voudraient faire grève mais qui ne peuvent pas, financièrement parlant. Moi, je n’épargne pas 16 % de mes revenus comme la moyenne des Français. Mais on n’a jamais gagné une lutte sociale sans faire de sacrifices. »
politiques
Où est passé le PS ?
Jusqu’ici, les politiques sont restés discrets dans les défilés. Une présence diffuse ici et là, notable au nombre d’écharpes tricolores. Pour cette septième manif, les socialistes étaient particulièrement présents hier. Les conseillers généraux Patrick Bourdy, Christine Rigaud, le maire de Montlouis Jean-Jacques Filleul marchaient en tête d’une centaine de militants qui fermaient le cortège. Et qui, une fois la place Anatole-France passée, se sont dispersés en un rien de temps, pour laisser la queue de peloton à un groupuscule du NPA...
Pascal Landré "
Les photos qui suivent proviennent du blog : http://enbocage.com./blogs/ludowski
Solidaires37
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