Solidaires 37

2 juin 2016 : la manif contre la loi travail à Tours.

jeudi 2 juin 2016 par Solidaires37

1500 manifestant-e-s à Tours (moins d’une dizaine du coté FSU, environ 150 FO, une centaine, seulement, à SUD/SOLIDAIRES, 150 jeunes, une cinquantaine PC, LO, NPA, etc. Le reste CGT.


Cliquer sur la photo ci-dessous pour voir les 81 suivantes (album du camarade Ludowski (de la CGT Fidélia Assistance) : Manif anti-Loi El Khomri à Tours, 2 juin 16.

Ci-dessous, l’article de "La Nouvelle République" du 3 juin 2016 :

Encore plus de 1.500 dans la rue

La mobilisation syndicale est toujours forte et la manifestation interprofessionnelle d’hier a tenu le pavé plus de trois heures durant, à Tours, en attendant le grand mouvement national du 14 juin.

Un cadre du PS, classé frondeur, est au milieu du cortège, bien seul, et s’amuse : « Je vous donne un scoop : il y a trois socialistes dans la manif ! » Alors que des syndicalistes crient à tue-tête leur colère « contre les socialos ».

Ils sont plus de 1.500, en ce 2 juin, dans les rues de Tours, sous un ciel menaçant. Le noyau dur de la contestation tient bon. CGT, FO, FSU, Solidaires et Solidaires Étudiants occupent le pavé ainsi que des représentants du PC, du Front de gauche, de Lutte ouvrière, du NPA, du POI et d’autres mouvements politiques de la « vraie » gauche, et un petit groupe de Nuit Debout, qui prend date pour un rassemblement dimanche, à 14 h, rue de Bordeaux, à Tours.

Karim, ouvrier cégétiste, rappelle que « toute négociation avec le gouvernement passe d’abord par le retrait de la loi Travail, une remise à plat ». Des enseignants de Sud s’étranglent en parlant du « cadeau » présidentiel fait aux profs : « Ridicule ! Mais on le remercie car cela va pouvoir nous rembourser nos jours de grève ! »
Le refrain revient sur la sono, au-dessus du cortège : « Retrait, retrait de la loi Travail […] C’est dans la rue que ça se passe […] On ne va pas se laisser faire ! »
Sur les banderoles, ce slogan : « Le peuple n’obtient que ce qu’il prend », signé Louise Michel. Un autre se classe en dehors de toute référence historique : « Ça va péter ! »
Le cortège, parti de la place de la Liberté, remonte l’avenue, se dirige vers le quartier des halles, revient par les bords de Loire, la fac, la rue Nationale.

L’affrontement évité

Devant la fac, la foule reprend le « c’est pas les salariés, pas les immigrés qu’il faut virer, c’est les patrons ! » Trois heures de marche, avant un final un peu tendu place Jean-Jaurès car des « durs » se couchent en travers de la voie tramway, alors qu’une rame arrive.

Blocage du carrefour. Huit véhicules de police débarquent. Les forces de l’ordre se mettent en position. On se dit que ça va cogner. Non, un leader syndical fait entendre raison aux jeunes manifestants.

L’affrontement est évité de peu. Les responsables syndicaux s’en félicitent, alors que la manif du 26 mai avait très mal tourné. La fin du rassemblement est sifflée sur les coups de 13 h 30-14 heures.

La sénatrice PC Marie-France Beaufils était en début de manif : « La balle est dans le camp du gouvernement. Je n’attends pas de notre majorité sénatoriale (qui est LR-UDI) qu’elle propose un bon projet. La réaction de la population française est intéressante. Celle-ci ne veut pas de cette loi, c’est clair. »

Bébert, un révolutionnaire de 84 ans, enroulé dans une cape à l’effigie de Che Guevara, peut rentrer chez lui, se demandant si des cars seront affrétés pour la grande manif nationale du 14 juin à Paris « car, notre ennemi, c’est le capital ! », répète-t-il.


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