Solidaires 37

1 mai 2017 : Environ 1800 manifestant-e-s à Tours

lundi 1er mai 2017 par Solidaires37

Cortège plus fourni que l’année dernière avec, notamment, une forte présence de jeunes (solidaires étudiant-e-s, JC et autres) dans un carré "Ni Le Pen, ni Macron" (250), 200 du coté de SUD/SOLIDAIRES, 150 FO, 100 FSU, 100 (LO, "Insoumis", PC, etc), 1000 CGT.

A noter que Jean Patrick Gille, le député PS de la circonscription, s’est, une nouvelle fois, enfariné (il y prend goût !).




Ci- dessous, les photos de Pascal Vallée :



VIDEO. Tours : Un défilé du 1er mai agité par lanouvellerepublique

Ci-dessous, l’article de "37degré mag" et de "La Nouvelle République " du 2 mai 2017 :

La Présidentielle s’invite au 1er Mai à Tours

1000 à 1500 personnes ont garni les rangs de la traditionnelle manifestation du 1er mai ce matin à Tours.

Partant de la place de la Liberté, le cortège s’est élancé en direction de la place Jean-Jaurès pour rejoindre la place Anatole France. Entre-deux tours présidentielle oblige, ce 1er Mai 2017 avait une forte valeur politique. Si les syndicats garnissaient les premiers rangs avec les revendications sociales habituelles, en appelant entre-autres à la suppression de la loi Travail ou de la loi Touraine sur la santé, plus bas dans le cortège les slogans se faisaient en rapport avec l’élection présidentielle. A l’arrière du cortège les partis politiques de gauche étaient présents également : NPA, EELV, France Insoumise, PCF et PS. Des socialistes pas les bienvenus aux yeux de tout le monde et dont certains, le député Jean-Patrick Gille en tête, ont cristallisé la colère de certains manifestants qui leur ont jeté de la farine, engendrant quelques minutes de tension. « C’est votre gouvernement qui a fait monter le FN avec ses lois dégueulasses » s’est emporté un manifestant.

Un peu plus loin, la question du FN alimentait les discussions également, certains essayant de convaincre les autres de la nécessité d’aller faire barrage au FN, les autres justifiant leur volonté de ne pas donner de caution à Emmanuel Macron… Et le « Ni Macron Ni Le Pen » avait la côte notamment auprès des nombreux jeunes groupés, essentiellement issus du mouvement Solidaires et des Jeunes Communistes. « Comment on peut voter Macron, quand on s’est battu comme nous pendant des mois contre la Loi Travail ? » explique ainsi un jeune dans la vingtaine présent. « J’ai l’impression qu’on est tellement sonné par le quinquennat de Hollande, que l’on se rend plus compte du danger que représente le FN  » expliquera de son côté une manifestante, « Je pense qu’il faut en priorité faire barrage au FN et préparer déjà le troisième tour social  ».

L’article de la NR :

Marqué par l’élection présidentielle un défilé du 1 er mai sous tension

Syndicats et partis politiques (d’extrême) gauche ont manifesté ensemble, non sans agitation. Différentes prises de positions électorales figuraient bien sur les nombreuses banderoles.

Agité et sous tension politique, à quelques jours du second tour de l’élection présidentielle. Voilà ce qui caractérise ce défilé du 1er mai 2017 (1.100 participants selon la police). Présente dans le cortège, l’écharpe tricolore en bandoulière, la sénatrice maire PCF de Saint-Pierre-des-Corps Marie-France Beaufils traduisait cet état d’esprit : « Bien sûr que la manifestation est politique. L’ensemble du monde syndical a au cœur l’idée que les salariés puissent espérer d’autres conditions de vie, avec un changement en profondeur de politique. Le premier tour de la présidentielle nous laisse deux candidats dont on sait qu’ils ne nous répondront pas. Marine Le Pen ? C’est un rejet démocratique très fort – on le sait – et on connaît l’histoire du Front national. On ne peut pas voter pour elle-même si on veut une transformation de la société. Et même si demain, on est obligé de glisser un bulletin Macron, cela ne voudra pas dire une adhésion au choix politique qu’il propose. Ce sont les élections législatives qui seront décisives… ».

A l’intersyndicale CGT, FO, SUD, FSU s’étaient joints partis et autres mouvements (d’extrême) gauche : le Parti socialiste avec à sa tête Francis Gérard, Lutte ouvrière, NPA, Jeunesses communistes, Solidaires (Étudiants), la Touraine insoumise de Mélenchon et de Catherine. Cette militante, qui arborait un autocollant des Insoumis, confiait avec humour : «  D’habitude je défile avec la CGT. J’ai préféré rester avec les Mélenchonnistes, et comme je n’ai pas d’hologrammes, je ne peux avoir le don d’ubiquité… ».

Sans doute le seul trait souriant de la matinée. Éric Sionneau (Solidaires) marchait avec des étudiants particulièrement bruyants et remontés, tous hurlant des « Ni le Pen, Ni Macron ». «  Ce sera sans nous. On donne rendez-vous aux salariés dans les luttes qu’on va mener dans les prochaines semaines…  ».

Le coup de colère d’une anti-FN

Ce « ni… ni… » a poussé Yvette Ferrand, militante socialiste et gardienne infatigable du Souvenir de la déportation à barrer la route du millier de manifestants. Sa canne dans une main, un bouquet de muguet dans l’autre, elle a arrêté le cortège rue Nationale pendant dix minutes pour crier son indignation contre la tentation Bleu marine ou abstentionniste. « Voir la gauche dans cette confusion, c’est hallucinant ! Elle n’a plus de mémoire. Or, il ne faut pas se tromper d’ennemi ! ». Courageuse, elle le fut devant les étudiants qui menaçaient de la « bousculer » si celle-ci – en âge d’être leur grand-mère – ne les laissait pas passer ! Mais Yvette resta plantée au milieu de la rue jusqu’au dernier des manifestants.

Bruno Pille


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