Solidaires 37

Manif pour le code du travail

lundi 4 mars 2013 par Solidaires37

Contre l’accord signé par le patronat, la CFDT, la CGC et la CFTC, quatre organisations syndicales appellent à manifester dans les rues de Tours, mardi.

Voir ci dessous l’article de la "Nouvelle République" du 4 mars 2013.

Le torchon brûle dans le monde syndical français. Plusieurs organisations demandent le retrait du projet de loi « flexi-sécurité », qui sera présenté au conseil des ministres mercredi, et dont les dispositions principales sont contenues dans l’accord interprofessionnel sur l’emploi signé le 11 janvier dernier, par le Medef, la CFTC, la CGC et la CFDT.

Évoquant un accord national « nocif pour les salariés et la jeunesse », et demandant le retrait de ce projet de loi, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et l’Unef d’Indre-et-Loire appellent les salariés du public et du privé à une manifestation publique mardi 5 mars, à 14 h 30, place Anatole-France à Tours.


Reçus par le député J.-M. Beffara

Ces syndicats soutiennent que cet accord « organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs, au bénéfice des employeurs ».
Selon ces syndicats, les effets de cet accord « permettront aux employeurs de licencier leurs salariés en cas de refus de mobilité » et ils évoquent « une généralisation du chantage à l’emploi, avec des salariés qui pourront être licenciés s’ils refusent l’application d’un accord collectif de baisse des salaires ou d’augmentation du temps de travail ».

« Nous avons contacté les trois députés PS du département », indique Grégoire Hamelin, pour FO : « Nous n’avons reçu qu’une réponse de Jean-Marie Beffara, qui nous a reçus et nous a écoutés. »
« Nous avons noté dans ce projet de loi 54 reculs sur le code du travail actuel », affirme Éric Sionneau, de Solidaires. « Il aurait fallu une union sacrée syndicale sur le sujet. Malheureusement, trois syndicats se sont accordés avec le patronat et sur l’Indre-et-Loire par exemple, les signataires ne représentent que 31 % des salariés. »
« C’est un texte de loi qui favorise plus les employeurs que les employés ; nous ne faisons que notre travail de syndicaliste en nous y opposant avec fermeté », conclut Stéphane Desplobins, pour la CGT.

P.L.


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