A l’appel de SOLIDAIRES/FSU/PLANNING FAMILIAL/PCF/PS/AL/NPA d’Indre et Loire
La domination masculine imprègne l’ensemble des rapports
sociaux entre les sexes. Elle distribue le pouvoir et les places
de façon complètement inégalitaire entre les femmes et les
hommes : au travail, dans la représentation politique, à la
maison, dans le sport, les médias, les arts et la culture. Partout
les femmes doivent se battre pour l’égalité.
Les affaires récentes impliquant des hommes politiques ont
mis en évidence un déni profond des violences faites aux
femmes. Les insultes sexistes, les propos méprisants
ont fusé et occupé écrans et colonnes de journaux.
A l’heure actuelle, la confusion est grande entre libertinage et
violence sexuelle, entre drague et harcèlement sexuel, entre
relation sexuelle et viol.
Ces affaires sont médiatisées uniquement en raison de la
célébrité des hommes concernés.
Les violences envers les femmes sont quotidiennes et universelles
sur l’ensemble de la planète. Elles sont l’expression
des rapports de domination exercés par les hommes
sur les femmes dans le système patriarcal.
Nous féministes individuelles, associations féministes, syndicats et partis politiques,
tenons à réaffirmer que
la lutte contre les violences faites aux femmes
est une lutte première pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, et
que nous continuerons à la mener envers et contre tout. Nous réaffirmons que les violences
sexuelles ne sont pas du domaine du privé, du domaine de la drague et de la séduction.
Elles sont du domaine public car elles tombent sous le coup de la loi..
Les violences, toutes les femmes
connaissent : elles peuvent aller crescendo,
de l’insulte au meurtre, en passant par le viol,
du sexisme ordinaire au crime…
C’est la main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants
dans la rue
C’est la fille obligée de s’habiller en jogging pour avoir la
paix
C’est la femme menacée d’un mariage forcé
C’est la femme qui rentre à 2 heures du matin et regarde
sans cesse derrière elle pour voir si personne ne la suit
Ce sont les coups, injures, insultes, menaces, humiliations,
viols par le conjoint
C’est la copine, au travail, harcelée constamment par son
chef qui veut la faire « passer à la casserole »
C’est la lesbienne qui est violée pour lui apprendre ce
qu’est « un homme, un vrai »
C’est la voisine qu’on entend crier et pour laquelle
on hésite encore à appeler les flics
C’est la femme qui n’a jamais pu dire que son père l’a violée
dans sa jeunesse et que cela a fichu sa vie en l’air
C’est la femme immigrée qui ne peut rien dire contre les
violences de son mari quand son titre de séjour dépend de
lui
C’est la femme violée dans un conflit armé qui réclame
l’asile en France
C’est la mère de 3 enfants qui vit seule et est contrainte de
se prostituer pour boucler les fins de mois
C’est la fille violée par plusieurs garçons, que ce soit dans
une cave, un salon ou lors d’un bizutage
C’est la femme qui meurt sous les coups d’un conjoint ou
d’un ex conjoint…
Samedi 5 novembre 2011
MANIFESTATION NATIONALE
14h30, Bastille PARIS
Contre les violences, au « pays des droits de
l’Homme », où sont les droits des Femmes ?
NOS REVENDICATIONS
Pour lutter contre les violences, pour signifier l’interdit, il faut
des lois à la fois ambitieuses et pleinement mises en oeuvre.
Il faut donc avoir la ferme volonté politique de voter des
lois efficaces et de les appliquer en se fixant comme tout
premier objectif d’informer, de sensibiliser, de convaincre.
Ce n’est pas le cas de la énième loi contre les violences
votée, grâce à nos mobilisations, en juillet 2010.
Malgré des avancées, elle est en effet incomplète parce que
de nombreuses revendications ont été laissées de côté lors
des débats législatifs. En outre, les premières remontées
sur son application semblent pour le moins
« contrastées »… CA SUFFIT !
Parce que les violences ne doivent pas être une fatalité
pour les femmes, nous exigeons, comme en Espagne, une
loi cadre contre les violences faites aux femmes.
Nous exigeons aussi que des moyens soient dégagés pour
permettre un contrôle de l’application des lois sur les violences
faites aux femmes. Nous exigeons qu’une commission
de contrôle multipartite soit mise en place où siègeraient les
pouvoirs publics, des parlementaires et des associations de
défense des droits des femmes.
Enfin nous exigeons que les associations féministes conservent
les missions de service public auprès des victimes qui
leur sont conférées, ce qui implique non seulement le maintien
des moyens financiers qui leur étaient accordés mais
aussi leur augmentation. Il est hors de question que l’État
se désengage ! Si des missions de service public sont
transférées aux collectivités territoriales, le budget doit suivre
!
Tout de suite nous exigeons :
des campagnes d’information et de sensibilisation
pérennes auprès de tous les publics
et la mise en place d’une véritable éducation
non sexiste à tous les niveaux de l’éducation
nationale
• une formation spécifique et obligatoire en matière de
prévention et de prise en charge des violences faites aux
femmes pour tou-te-s les professionnel-le-s concerné-e-s
• la possibilité que toutes les femmes en danger de
violences soient protégées, de par la loi, et non seulement
celles victimes de violences conjugales ou menacées de
mariage forcé.
• le changement dans le code pénal et le code du travail
de la définition du harcèlement sexuel. Le harcèlement
sexuel c’est, comme le dit l’Union Européenne, un
« comportement non désiré à connotation sexuelle »
• la délivrance ou le renouvellement dans les plus
brefs délais du titre de séjour pour les femmes étrangères
victimes de violences conjugales.
• le statut de réfugié pour toute femme demandant
l’asile parce victime de violences sexistes, sexuelles ou
lesbophobes
• l’abrogation du délit de racolage et la mise en oeuvre
d’une politique de pénalisation du client de la prostitution.
• une réelle politique de logements prioritaires pour les
femmes en danger.
• la mise en place d’un Observatoire national des violences
qui étudie, impulse, évalue les politiques menées.
Signataires
Collectif national pour les Droits des Femmes, Actit, les Alternatifs,Alternative Libertaire, Apel-Egalité,Association Groupe Cadre de Vie, Association pour les Droits des Femmes du 20è, Attac,
CADAC, , Centre LGBT Paris Ile de France, CGT, Les Chiennes de garde, Collectif féministe Handicap, Sexualité, Dignité, Collectif féministe contre le Viol, Collectif Féministe « Ruptures » et
Réseau Féministe « Ruptures », Collectif féminin masculin de Vitry, Collectif mixité CGT des Bouches du Rhône, Collectif région parisienne pour les Droits des Femmes, Comité de vigilance et de
suivi pour l’application de la loi du 9 juillet 2010, Commission nationale Droits des femmes du Parti socialiste, Coordination lesbienne de France,FASTI, Elu-e-s contre les Violences faites aux
Femmes, Europe Ecologie Les Verts, « Femmes libres » Radio Libertaire, Fédération nationale Solidarité femmes, Femmes solidaires, FIT, une femme, un toit, FSU, Gauche unitaire, Initiative
Féministe Européenne France,Intersyndicale CFDT-CGT SDFE, Lesbiennes of Color, Ligue des Droits de l’Homme, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des Femmes de
Montreuil, Marche mondiale des Femmes, MJCF, NPA, Osez le féminisme, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Planning Familial, RAJFIRE, SOS sexisme, Stop Précarité, UNEF, Union
syndicale Solidaires.
Un départ unitaire est organisé au départ de Tours
Rendez vous le samedi 5 novembre à 9h30
Place Loiseau d’Entraigues à Tours.
Tarifs : Précaires, étudiant-es , chômeurs-euses : 5 euros
Salarié-es : 12 euros (souscription en plus si vous le pouvez)
Réservez vos places avant le mercredi 2 novembre auprès de :
fsu37@fsu.fr ou 06 63 20 88 60
Solidaires37
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