
150 personnes en soutien aux sans papiers
Ci dessous, l’article de la NR du 5 novembre 2011
Les travailleurs sans papiers sortent de l’ombre
Un Collectif de travailleurs sans papiers s’est constitué en Indre-et-Loire. Plus de 120 personnes ont manifesté, hier, pour les soutenir.
Le Collectif des travailleurs sans papiers était soutenu, hier soir, par de nombreuses organisations.
Martin a été employé en CDI (contrat à durée indéterminée) à la Ligérienne de béton. Ses camarades ont travaillé en intérim sur le chantier de l’hôpital Bretonneau, sur celui du tramway ou dans différentes entreprises tourangelles. Tous ont perdu ce droit de travailler.
Hier, lors d’une manifestation inédite, plusieurs membres du Collectif des travailleurs sans papiers étaient présents en tête de cortège. Car Martin et ses amis - aujourd’hui sommés de quitter la France où ils vivent depuis plusieurs années - ne sont pas décidés à se laisser faire. « On vit ici, on bosse ici, on reste ici », clamait le texte de la banderole qu’ils ont accrochée en travers de la grille de la préfecture.
« Depuis juillet 2010, explique Martin, la préfecture a refusé de renouveler les autorisations de séjour des uns et des autres. Nous avons organisé une rencontre entre nous puis nous avons contacté la Ligue des droits de l’homme ». Originaire du Congo, Martin est en France depuis 2005. Il a d’abord bénéficié du statut de demandeur d’asile. Il a travaillé en CDD (contrat à durée déterminée) puis en CDI. Hélas ! Son autorisation de séjour n’a pas été renouvelée. « En France, tout est subordonné au titre de séjour, commente-t-il. Je n’ai plus de travail, plus de logement, plus de mutuelle. Je n’ai même plus la CMU. »
Ses camarades angolais, arméniens ou géorgiens ont vécu la même désillusion. « J’ai travaillé pendant longtemps en intérim dans le bâtiment, raconte un autre sans-papiers. Je ne peux plus travailler puisque je n’ai plus de titre de séjour. Mais j’ai plein de boîtes d’intérim qui m’appellent pour me proposer du travail. »
La mobilisation s’est organisée autour du Collectif des travailleurs sans papiers. La Ligue des droits de l’homme, le Front de gauche, le Parti communiste, le Réseau éducation sans frontière, Sud solidaires... De nombreuses organisations ont appelé, hier, à manifester.
Dans l’après-midi, une délégation a d’ailleurs été reçue à la préfecture en présence de représentants de la Direction départementale du travail.
’’ Ce retour peut s’accompagner d’une aide de l’État ’’
Dans un communiqué, la préfecture s’est justifiée par rapport au non-renouvellement des titres de séjour. « Un demandeur d’asile est autorisé à travailler sous certaines conditions, précise le texte. En cas de rejet de sa demande d’asile, la préfecture en tire les conséquences en prononçant une obligation de quitter le territoire français.
L’intéressé ayant perdu son droit au séjour, il perd également son droit au travail et doit retourner dans son pays. Ce retour peut être accompagné d’une aide de l’État allant jusqu’à 2.000 € pour un adulte. »
Les travailleurs sans papiers crient, pour leur part, à l’injustice et veulent retrouver un emploi, en France.
Caroline Devos
Voir le journal du 4 novembre de TV Tours
http://www.tvtours.fr/emissions/7/l...
Solidaires37
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