Répression contre le mouvement social à Tours : encore un procès !
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Camion immobilisé pendant la manifestation anti loi Travail : le procès aura lieu en avril prochain
Ce midi, au pied du palais de justice de Tours - Ce midi, au pied du palais de justice de Tours
Ce mardi midi, une soixantaine de personnes se sont rassemblées au pied du palais de justice pour venir soutenir Mathieu Berrier qui faisait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour avoir stationné son camion sur le trajet du tramway pendant la manifestation contre la loi El Khomry, le 17 mai dernier. Souhaitant un débat sur le fond, l’affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel le 27 avril prochain.
Des drapeaux et des militants mobilisés. Ce mardi, une soixantaine de personnes, qu’elles soient syndiquées ou non, se sont rassemblées au pied du palais de justice.
Il s’agissait de venir soutenir Mathieu Berrier, qui courant mai, avait commencé à participer aux manifestations contre la loi Travail.
Le 17 mai, le teufeur redevenu étudiant depuis septembre, avait stationné son camion, dans lequel il vit. Comme celui de la CGT, de FO... sur le parcours de manifestation. Le sien, doté d’une puissante sono, est stationné sur les rails du tramway, place Anatole-France. Ce que lui reproche Keolis, qui avait déposé plainte. En demandant d’ailleurs des dommages et intérêts, compte tenu du préjudice commercial, le trafic ayant été interrompu.
Ce mardi, le jeune homme de 27 ans était donc convoqué pour entrave à la circulation, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Présenté devant le procureur-adjoint Bruno Albisetti, le jeune homme, soutenu par son avocate Me Hardy, a finalement décidé de ne pas aller plus loin dans cette procédure et de la refuser, au profit d’un débat "sur le fond". Le militant, qui a rejoint les rangs de Solidaires à la rentrée, reconnait en partie les faits. Mais pas sur la durée.
" Ce sont des faits graves, qui relèvent de la responsabilité collective. C’est dans le cadre d’une cause militante. Une grève, par essence, c’est pour gêner ", explique encore Mathieu Berrier
Hier, Mathieu Berrier comparaissait devant le procureur de la République pour entrave à la circulation. Un procès sur le fond aura lieu en avril.
Ce mardi midi, une soixantaine de personnes se sont rassemblées (de Sud Solidaires, de la CGT mais aussi à titre individuel) au pied du palais de justice pour venir soutenir Mathieu Berrier qui faisait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour avoir stationné son camion sur le trajet du tramway, le 17 mai dernier, pendant l’une des nombreuses manifestations organisées à Tours contre la loi Travail, portée par la ministre Myriam El Khomri.
Souhaitant un débat sur le fond, le jeune homme de 27 ans, qui a repris ses études en septembre dernier, devenant également adhérent à Solidaires, a, en effet, estimé, avec son avocate Me Hardy, qu’il ne pouvait être d’accord avec la reconnaissance des faits et la peine proposée par le représentant du ministère public, Bruno Albisetti.
Les parties se retrouveront devant le tribunal correctionnel, au matin du 27 avril. Dans les faits, une peine d’amende (jusqu’à 3.750 €) peut être décidée à l’encontre du prévenu. A noter que Keolis a également demandé des dommages et intérêts à hauteur de 1.700 euros.
Le 17 mai, le teufeur avait stationné son camion, dans lequel il vit, à hauteur de la place Anatole-France. Comme celui de la CGT, de FO et d’autres organisations syndicales sur le parcours de la manifestation.
Le sien est doté d’une puissante sono. Il sera le seul visé par la plainte déposée par Keolis qui estime qu’il se trouvait sur la voie du tramway. Ce qu’il réfute. Il explique avoir stationné quinze minutes au plus sur la rue.
« Ce sont des faits graves, qui relèvent de la responsabilité collective. C’est dans le cadre d’une cause militante. Une grève, par essence, c’est pour gêner », expliquait, hier, Mathieu Berrier tout en précisant que la manifestation avait, comme à l’accoutumée, été déclarée en préfecture par le syndicat Force ouvrière.
Dehors, les militants sont venus le soutenir. Une évidence, comme le rappelle Éric Sionneau, délégué départemental de Sud Solidaires : « Le mouvement contre la loi Travail est terminé. Là, c’est de l’acharnement. C’est donc important d’être là car il n’y a pas d’amnistie sociale sous le quinquennat Hollande. »
Vanina Le Gall
Solidaires37
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