Les photos du rassemblement du 20 novembre 2017 à Bretonneau
130 personnes se sont mobilisées pour protester contre la suppression des 400 lits au CHU, de l’HP Clocheville, de l’Hermitage et du CPU de St Cyr sur Loire.
Ci-dessous, l’article de "La Nouvelle République" du 21 novembre 2017 : CHU : les manifestants interpellent la direction
Avec une pétition de 10.000 signatures contre la restructuration du CHU, soignants et usagers ont interrompu un comité technique d’établissement, hier.
On est déjà à flux tendu dans les services, explique Jean-Michel, aide-soignant en psychiatrie de nuit. Avec deux infirmiers pour gérer 28 patients parfois agités, dont certains à l’isolement, et d’autres qui arrivent des urgences, c’est déjà très compliqué. Sans compter qu’on nous envoie des intérimaires sans formation psychiatrique, qui sont très vite en souffrance. Et qu’on va encore perdre des lits, et donc du personnel…
Un mal-être que les soignants ont longuement exprimé, hier à Bretonneau, lors d’un rassemblement d’une petite centaine de personnes, dont une moitié d’usagers, devant la direction générale du CHU. Ce qu’ils dénoncent ? Le plan « CHU 2026 » (la NR du 1er mars) qui induit la suppression de près de 400 postes, et de 350 lits d’ici dix ans. Ce plan, évalué à 650 millions d’euros, prévoit de regrouper cinq sites actuels sur Trousseau et Bretonneau. Et donc de fermer Clocheville, l’Ermitage et la clinique psychiatrique de Saint-Cyr. Des fermetures qui ne passent pas du côté des usagers.
Une pétition de 10.000 signatures a été constituée. Les manifestants entendaient la remettre à la direction, hier, alors que se tenait, comme chaque mois, un comité technique d’établissement visant cette fois-ci à à restructurer les services d’urologie et organiser le déménagement du service de néonatalogie dans le bâtiment qui vient d’être construit. Usagers et soignants ont ainsi fait irruption dans la salle de réunion, interrompant le comité. Durant une bonne heure, ils ont fait part de leurs craintes de voir se dégrader les services et conditions de travail, assurant que le projet de restructuration se fait « sans l’adhésion des médecins », et sans que les propositions des personnels ne soient entendues.
L’équipe de direction – la directrice générale était absente – a rappelé que les discussions sont en cours, que les projets seront présentés service par service et qu’une expertise du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a été demandée. Les syndicalistes promettent de poursuivre le bras de fer. Vendredi, les équipes de nuit, en grève depuis le 13 septembre pour obtenir le maintien des cadres de nuit, rencontreront le maire de Tours, Christophe Bouchet, qui est le président du conseil de surveillance. Elles décideront en assemblée générale de la suite à donner au mouvement.
Solidaires37
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