Solidaires 37

DÉCLARATION COMMUNE AU CESER CENTRE :

lundi 20 juin 2016 par Solidaires37

C’EST UNE EXIGENCE DE DÉMOCRATIE :

LE GOUVERNEMENT DOIT RESPECTER LA VOLONTÉ MAJORITAIRE ET RETIRER LE PROJET DE LOI « TRAVAIL » !

Les organisations syndicales CGT, SOLIDAIRES, FSU, qui combattent le projet de loi « travail » depuis 3 mois, par différentes actions, rassemblements, assemblées générales, grèves, pétitions, manifestations, votes des salarie-e­ s, occupation des lieux de travail, etc...dénoncent le mépris du gouvernement a l’encontre des salarie-e-s, jeunes, étudiant-e-s, retraite-e-s, prive-e-s d’emplois qui participent de plus en plus nombreux-ses a ces initiatives. Le rejet du projet de loi est bien réel, majoritaire a plus de 60% dans !’ensemble de la population -et bien plus encore chez les salarie-e-s. L’expérience aidant, ii demeure profondément ancre dans !’opinion publique quelles que soient les tentatives d’instrumentalisation des citoyens par les medias et le gouvernement.

Gouvernement et MEDEF pratiquent la diversion et l’insulte pour diviser les salarie-e-s !

Le Premier ministre assimile désormais les manifestants a des casseurs -alors que les violences et les saccages que nous condamnons fermement ne font pas partie des valeurs et méthodes du syndicalisme, ni de celles et ceux qui manifestent. Et cela d’autant plus que ces violences et ces saccages constituent aujourd’hui la seule base de
 !’argumentation gouvernementale pour faire diversion. Cependant, nous refusons aussi l’amalgame qui ferait de toute personne, qui défile en dehors du cortège syndical, organise un blocage, un passage gratuit, une action d’occupation ... un dangereux casseur, voire un terroriste en puissance. La force de notre mouvement, c’est aussi sa diversité. Au lieu de rejeter sa propre responsabilité du maintien de l’ordre public sur les organisations syndicales et de leurs imputer la détérioration du climat social, le gouvernement ferait mieux d’écouter et d’entendre les manifestants. Quant au MEDEF, qui nourrit une violence sociale quotidienne qui sape les fondements de la République, ii traite les syndicalistes de « terroristes » reprenant ainsi le vocabulaire de ses prédécesseurs qui, durant la Résistance, usaient du même qualificatif vis-a-vis de celles et ceux qui luttaient contre !’occupation. On n’oublie pas facilement son passe !

Plus le mouvement s’affirme, plus le gouvernement fait le choix du baillon, c’est inadmissible !

Dans cette escalade contre l’exercice du droit syndical et de gréve, ce gouvernement veut maintenant interdire les manifestations, ii a même l’outrecuidance de demander aux organisations syndicales de les annuler elles-mêmes ... et pourquoi pas s’auto-dissoudre ... Ce mépris et ce déni de la démocratie rappellent de sombres heures de notre histoire nationale. Que chacun-e dans cet hémicycle se rappelle ici cette formule des acteurs du progrès social de mai 68 : « lls pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront pas le printemps ! ». Étouffer la contestation n’a jamais réglé le problème.

La démocratie constitue la seule issue, le gouvernement doit retirer son projet !

Dans ce contexte, pour signifier leur refus de ce déni de démocratie, les Organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires qui représentent la majorité des salarie-e-s de la région Centre Val de Loire, décident de ne pas participer a cette session du CESER ,dont les membres, qui représentent la société civile, ont pour mission de servir l’intérêt général aux cotes de représentants d’organisations qui cautionnent une démarche qui vise a faire taire par tous les moyens des acteurs essentiels de l’intérêt général. Dans notre nation le peuple doit rester souverain.

Nous continuerons d’assumer nos responsabilités dans la défense des intérêts des salarie-e-s que nous appelons a poursuivre les actions revendicatives et a participer massivement aux prochaines journées de mobilisations nationales, a commencer par celles des 23 et 28 juin prochains.

Nous imaginons que dans les rangs du CESER, comme dans le peuple souverain, nous sommes compris par toutes celles et ceux qui souhaitent le retrait du projet de loi travail et l’ouverture de négociations pour de nouveaux droits. Nous invitons tous les acteurs présent-e-s ici qui contestent ce déni de démocratie, a quitter l’hémicycle avec nous.

Orléans, le 20 Juin 2016


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