Solidaires 37

25 mai 2010, La Poste : guichetiers et commerciaux en grève

mercredi 26 mai 2010 par Solidaires37

Près de 30 % de grévistes et une minorité qui continue le mouvement le 26 mai 2010.
Ci dessous, l’article de la NR du 26 mai.

A l’appel de quatre syndicats, les guichetiers et les commerciaux de La Poste étaient en grève hier pour protester contre leurs conditions de travail.
Manifestation des quatre syndicats devant la direction départementale.

Les quatre syndicats (CGT, FO, CFDT et SUD-Solidaires) étaient sur la même longueur d’ondes pour dénoncer les nouvelles orientations de leur entreprise depuis qu’elle est devenue une société anonyme (SA). « C’est un constat que nous faisons », confiait Yvan Wehdeking, secrétaire général de la CGT-FAPT.

« Depuis qu’on est passés en SA, il y a multiplication des opérations qui n’ont qu’un seul but : diminuer les effectifs aux guichets. En Indre-et-Loire, il y a 70 personnes en moins depuis le début 2010. Conséquences : les files s’allongent, l’attente augmente, le mécontentement aussi... »

Même son de cloche dans la bouche d’Éric Sionneau (SUD-Solidaires) : « Les missions de service public, on n’en parle plus, seule compte une stratégie financière. Cela s’est accéléré depuis que nous sommes une SA. » « C’est une fausse modernisation qui est en train de tuer le service public », se plaint Arlette Ramillon, secrétaire départementale FO-Com-Poste.
« Les agents n’en peuvent plus ! On est au bout du rouleau... » Certains font même la comparaison avec ce qui s’est passé dans un autre service public transformé en SA : « Les gains de productivité se font à la calculette, sans tenir compte du facteur humain », estime Jean-François Caron (CFDT). « On est sur le même schéma que France Télécom dont j’ai vécu la mutation. Tout le côté humain a disparu, tout le monde est fatigué. »
« Cette réorganisation se passe sans concertation véritable », explique Michel Jézy (CFDT). « Les relations sociales sont en grave déficit depuis quelque temps... »

Du côté de la direction, on entend la montée du malaise : « On comprend l’inquiétude », déclare-t-on au service communication. « C’est normal d’être inquiet quand on change des habitudes. C’est même sain qu’on s’inquiète pour son métier : ça veut dire qu’on tient à l’entreprise. Mais la réorganisation est nécessaire pour s’adapter au trafic clients : on enlève où il n’y en a pas pour mettre où il y en a. Ça se fera petit à petit. »

Diffusion de tracts aux usagers à Chinon

Rassemblement à la Direction de l’Enseigne


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