Les syndicats font leur rentrée
Article de "La Nouvelle République" du 25 septembre 2018.
L’intersyndicale CGT, FO, FSU, SUD appelle à la mobilisation le 9 octobre.
© (Photo archives NR)
A Tours, quand des milliers de personnes sont dans la rue, c’est parce que les syndicats les ont fait descendre. Aujourd’hui, il n’y a plus que les syndicats pour représenter la classe ouvrière.
« Il faut que la classe ouvrière se remette en marche, il faut lui redonner confiance. Quand elle bouge, tout bouge, regardez 36, regardez 68. »
La CGT, FO, FSU, Solidaires fourbissent leurs armes avant le grand rendez-vous du 9 octobre. Une journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle qui devrait permettre de s’opposer au « modèle » social préconisé par un président « qui défend la précarité et l’individualisme ».
Individualisme, mot honni par des organisations qui promeuvent le collectif. « Les cadres collectifs explosent les uns après les autres. Le statut de la fonction publique n’a rien d’anodin. Casser le statut, c’est casser les services publics. » Les militants syndicaux défendent les travailleurs à l’usine et dans les bureaux mais ils veulent aussi proposer un autre système de société ou plutôt préserver et enrichir celui qui a été mis en place au lendemain de la guerre.
Au niveau local, on cite Michelin et Tupperware mais aussi les fermetures de lits dans les hôpitaux, la réorganisation du CHU.
Stéphane Deplobin, Grégoire Hamelin, Éric Sionneau parlent du régime des retraites et de l’assurance chômage ; de la fermeture des bureaux de poste et de la sélection à l’université.
“ Les gens n’en peuvent plus ”
« Les gens n’en peuvent plus. Il y a dix ans, quand on trouvait un job à l’hôpital on était content, aujourd’hui, les directions du personnel ne trouvent plus de candidats. »
Ils estiment qu’« il faut avoir vraiment bien du courage pour ouvrir une section syndicale » ; que la quasi-totalité des entreprises du département sont des petites entreprises qui, au vu de la loi, vont pouvoir faire « l’économie » d’une représentation syndicale.
« Et pourtant, là où on est, on résiste ou on se développe. C’est vital en ces périodes où les patrons, confortés par le nouveau type de société préconisé par le président de la République, n’ont aujourd’hui plus de retenue. »
Et d’exhorter actifs et retraités à se retrouver massivement à Tours, mardi 9 octobre à 10 h, place de la Liberté.
Solidaires37
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