Les manifestants ont descendu la rue Nationale jusqu’à la mairie
Voir ci-dessous l’article de " La Nouvelle République " du 31 décembre 2016 (Photo NR, Patrice Deschamps), l’article du site 37degres-mag.fr. et le reportage de "TV Tours".
Ils étaient une petite centaine de manifestants, hier matin, à répondre à l’appel du collectif de défense du Foyer Albert-Thomas.
Une centaine de personnes ont protesté, hier, contre la mise en liquidation judiciaire le 22 décembre dernier du foyer Albert-Thomas : un nombre tout à fait respectable en cette trêve des confiseurs. Dans un premier temps, ils se sont réunis devant le foyer. Parmi eux, des hébergés qui ne masquaient pas leur inquiétude concernant leur avenir proche. « Pour l’instant, on nous a garanti un toit jusqu’au 2 janvier » confiait Siakh N’Diaye. « Mais après : où vais-je dormir, » Et la perspective de dormir dans un gymnase (ce qui n’était pas encore assuré hier matin) ne l’enchante guère.
« Ce n’est pas aux hébergés ni aux salariés de payer la note d’une mauvaise gestion de l’association », estime Éric Sionneau, responsable de Sud-Solidaires et membre du collectif de défense du foyer. « La structure doit être maintenue les salariés repris. » Parmi les manifestants, on notait la présence de militant du Parti communiste et de ses responsables (Pierre Texier et Josette Blanchet).
Le cortège a pris ensuite le chemin de la mairie en passant par la rue Colbert et la rue Nationale. En tête, la banderole portait ce seul slogan : « Des logements dignes pour les résidents du foyer Albert-Thomas. » Slogan qui traduisait l’hostilité à la solution d’hébergement en gymnase. Arrivés devant la façade de la mairie, les manifestants se sont vu interdire l’entrée sud, pour ne pas perturber le salon des truffes et du safran qui se déroulait dans les murs de la mairie hier.
Les manifestants ont contourné l’obstacle et se sont rassemblés dans la cour, devant les portes du nouveau bâtiment. Et là, Josette Blanchet, élue PCF d’opposition au conseil municipal a réaffirmé la position du collectif : « Nous demandons une réunion immédiate du CCAS. La mairie et la préfecture n’ont pas de responsabilité juridique ni financière à propos de la liquidation de l ’association. Mais elles ont une responsabilité morale et politique. Parce l’hébergement est une mission de l’État, parce que les locaux du foyer appartiennent à la ville. Ces deux autorités doivent assurer la continuité de l’hébergement avec le personnel. »
provisoire : Gymnase prolongé
La préfecture a fait savoir hier après-midi que l’ouverture du gymnase Paul-Racault était prolongée jusqu’au 31 janvier sur décision du préfet d’Indre-et-Loire, « en accord avec la ville de Tours qui en est propriétaire ». Cela « afin d’assurer la mise à l’abri des personnes hébergées au foyer Albert-Thomas ».
Une centaine de manifestants en soutien au Foyer Albert Thomas
http://www.37degres-mag.fr/
Une centaine de personnes ont participé au rassemblement hier matin, de soutien au Foyer Albert Thomas. Une semaine après l’annonce de la liquidation de l’association gérant le foyer d’hébergement d’urgence, la situation reste confuse, avec d’un côté des autorités maintenant le dispositif mis en place au gymnase Racault, tandis que de l’autre, la grande majorité des résidents du foyer refuse de le quitter.
Partant du Foyer Albert Thomas, les manifestants, résidents, quelques salariés du foyer et des membres du « comité de soutien » (constitué entre-autres de militants syndicaux (Sud Santé, CGT, Solidaires…) de membres de partis de gauche (PCF, NPA, Les Verts…) ), ont pris la direction de l’Hôtel de Ville de Tours puis de la Préfecture. S’ils n’ont pas été reçus en Mairie, du côté de la Préfecture, une personne est venue à leur rencontre assurant qu’un rendez-vous serait pris la semaine prochaine.
Depuis le début de semaine, les solutions provisoires proposées par les autorités ne satisfont pas les résidents et leurs soutiens qui dénoncent « Une solution d’accueil temporaire inadaptée qui ne constitue en aucun cas une réponse pertinente alors que les locaux même du foyer, qui appartiennent à la Ville de Tours, sont conçus et équipés pour accueillir des personnes dans un hébergement stable et durable ».
Depuis lundi dernier, la Préfecture, en concertation avec la Ville de Tours, a en effet mis à disposition le gymnase Racault pour les 36 résidents. Un dispositif qui reste inoccupé face au refus de la quasi-totalité des résidents (seuls 2 y dormiraient) de s’y rendre. Ces derniers occupant depuis, le foyer Albert Thomas. La Préfecture a pourtant annoncé hier la prolongation de ce dispositif provisoire jusqu’au 31 janvier. Avec la fin définitive de l’association annoncée au 04 janvier, le foyer se trouvera dans un vide juridique qui devrait pousser les autorités à évacuer le lieu et orienter les résidents vers le gymnase en question.
Dans un communiqué publié hier soir, le « Comité de soutien aux résidents d’Albert Thomas » demande de son côté « que la DDCS 37 garantisse la pérennité des 36 places d’hébergement d’urgence disponibles au gymnase de la Ville en lançant dès maintenant un appel d’offre à d’autres associations gestionnaires pour la reprise de l’activité du Foyer », mais aussi que l’association désignée reprenne les salariés licenciés.
Une demande rejointe par un autre communiqué de responsables politiques de gauche (PS, PRG, EELV) : « Ce foyer est équipé pour recevoir dans de bonnes conditions des personnes sans domicile et en grande précarité. La liquidation judiciaire en cours ne doit pas se faire au détriment des règles les plus élémentaires de la dignité humaine. Nous proposons la reprise du foyer par une association existante le plus rapidement possible et ceci en évitant le transfert des résidents sur un autre lieu », écrivent ces derniers notamment.
« Le principe de continuité a été acté pour les appartements extérieurs gérés jusqu’à sa liquidation par l’association Albert Thomas. Nous demandons qu’il en soit de même pour le foyer lui-même » poursuit de son côté le « Comité de soutien aux résidents » qui pointe par ailleurs « la situation dramatique de l’hébergement d’urgence dans le Département d’Indre et Loire » et demande « que les 36 places d’hébergement déployées en urgence au gymnase de la Ville soient maintenues au profit d’autres personnes sollicitant le 115, lequel ne peut actuellement répondre à la demande faute de places d’hébergement d’urgence en nombre suffisant ».
Solidaires37
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