Solidaires 37

Michelin : vers un accord entre direction et salariés

jeudi 10 octobre 2013 par Solidaires37

L’accord inclut la suppression de plus de 450 postes à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours, présente ici depuis 1961, un site qui compte encore 924 salariés et qui en a connu jusqu’à 4.000…

Voir l’article du 16 novembre 2013 de "La Nouvelle République" et l’article de "Libération" du 19 novembre 2013 ci-dessous :

Trois des quatre syndicats de salariés de Michelin devraient signer un accord avec la direction, lundi soir, avant la fermeture partielle du site de Joué.

Depuis l’annonce, en juin dernier, de l’arrêt de l’activité poids lourds à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours et du départ forcé de 80 % du personnel, et au terme de plusieurs semaines de conflit social, une majorité du personnel et la direction sont sur le point de s’accorder sur un plan social. Trois des quatre syndicats de salariés (Sud, CGC, CFDT) devraient signer le dernier texte que la direction a présenté, mercredi soir, au cours d’une ultime séance de négociations. « Après trois heures de débats, la direction a accepté de revoir à la hausse ses propositions par rapport aux années d’ancienneté. Les gens partiraient avec 30.000 €, plus 500 € par année d’ancienneté », indique Olivier Coutant, représentant du syndicat Sud, majoritaire auprès du personnel.

Pas de fermeture totale avant 2019

« Michelin a fait de réelles avancées et s’est aussi engagé à maintenir l’activité pour les 200 personnes restant sur le site jusqu’à fin 2019. Si le site devait fermer avant cette date, les personnes bénéficieraient du même plan. »

Les représentants du syndicat Sud ont présenté cet accord aux trois équipes du matin, du jour et du soir. À main levée, 90 % des salariés l’auraient approuvé. « Quand on est représentant du personnel, on doit accepter la décision des salariés », indique Olivier Coutant. Une pique adressée à ses collègues élus de la CGT, qui n’envisagent pas de signer pas cet accord.

« Il suffit que deux syndicats l’approuvent pour que cet accord soit applicable. Il le sera car nous le signerons, la CGC aussi, et la CFDT, non présente sur le site, devrait faire de même », assure Olivier Coutant.

Si l’accord est définitivement signé en décembre, les premiers départs effectifs auront lieu début mars. Il resterait alors 200 salariés sur le site, pour 920 actuellement (voir ci-contre). 282 employés se verraient proposer une mutation au sein du groupe Michelin.

Les promesses de la direction

Les organisations syndicales ont jusqu’à lundi soir pour se porter signataire de cet accord, qui, selon la direction du groupe Michelin, « intègre de nombreuses avancées faites en cours de négociation. Il détaille un dispositif d’accompagnement très complet qui permettra à chacun de rebondir vers une situation durable, indique Sophie Perrier, du service de presse de Michelin à Boulogne-Billancourt. « 200 personnes resteront travailler sur le site ; 454 personnes pourront intégrer un dispositif de fin de carrière qui leur permettra d’arrêter de travailler plus tôt ; nous proposerons aux 271 autres deux postes dans l’un des 14 sites de Michelin en France, et de nombreuses mesures viendront faciliter ce choix ; ceux qui ne pourraient pas quitter la région bénéficieront d’un accompagnement professionnel personnalisé vers un nouvel emploi, qu’il s’agisse d’une formation à un nouveau métier ou d’une création d’entreprise. Et cela, jusqu’au retour à l’emploi. »

Pascal Landré/NR


France 3 Centre - JT local 1920 Touraine Val de... par siksatnam

"Accord syndical conclu pour les Michelin de Joué-les-Tours

Le texte officialise la fin du conflit social entre les salariés et la direction, mais 706 emplois seront supprimés.

Un accord scellant la fin du conflit social à l’usine Michelin de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) a été conclu entre la direction et les syndicats, a-t-on appris lundi auprès de la direction et d’Olivier Coutant, secrétaire (SUD) du comité d’entreprise.

De sources syndicales il est précisé que cet accord a été approuvé par 85% des salariés lors de votes en assemblées générales. « Même si on ne peut pas se réjouir de la perte de 706 emplois, le soulagement prévaut parmi les ouvriers, qui vont pouvoir se tourner vers l’avenir », témoigne Olivier Coutant.

Pour mémoire : Les Michelin résignés à Joué-lès-Tours

Cet accord doit être signé en comité central d’entreprise le 27 novembre et les premiers départs pourraient avoir lieu en février ou mars prochain. Par la voix d’une porte-parole, la direction de Michelin estime que « cet accord propose le meilleur accompagnement possible. Il offre une situation durable à chaque salarié ».

En prenant en compte le dernier comptage du personnel, soit 906 salariés au 1er novembre, ce plan prévoit la suppression de 706 postes. « La direction garantit le maintien de 200 postes au calendrage et à la production de membranes jusqu’en 2019, au lieu de 2016 comme elle le proposait initialement », assure Olivier Coutant.

Entre 424 et 454 personnes pourront bénéficier des mesures d’âge, c’est-à-dire de départs anticipés en retraite. Sur cette catégorie, Michelin a accepté d’intégrer des salariés âgés de 54 ans sous conditions (carrières longues, travailleur handicapé). Reste plus de 250 personnes à qui la direction promet deux postes sur l’un des 14 sites industriels de Michelin en France, ainsi que diverses mesures d’accompagnement comme l’aide à la recherche d’un emploi pour le conjoint.

Cet accord conclut trois mois de négociations émaillés par plusieurs grèves et un blocus de l’usine entre le 8 et le 21 octobre. Michelin avait annoncé en juin dernier l’arrêt de la production de pneus poids lourds à Joué-lès-Tours et le transfert de cette activité à La Roche-sur-Yon (Vendée ").

AFP/Libération


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