Solidaires 37

Violences policières en marge de la Gay pride de Tours

samedi 21 mai 2011 par Solidaires37

L’Union Syndicale SOLIDAIRES proteste contre les violences injustifiées qui se sont déroulées en marge de la Gay Pride de Tours, ce samedi 21 mai.
Sur les faits : alors que la manifestation passait devant le « Cosmic Café », un café dont on sait qu’il est le repaire des fascistes de Vox Populi, un militant de cette organisation est sorti afin de filmer le cortège tout en multipliant les signes de provocation.
Il s’avère que, plutôt que de s’en prendre au faf, le manifestant a jeter son dévolu sur un journaliste de la presse locale... Des policiers en uniformes sont alors intervenus et s’en sont pris alors à la foule qui commençait à se rassembler. Un policier a notamment braqué à deux reprises, à bout touchant, son flash ball sur une manifestante. Cette dernière, porte-parole du NPA 37, Fanny Puel, a demandé au fonctionnaire de police de s’identifier afin de dénoncer sa pratique délictueuse. Elle était accompagnée par le délégué départemental de SUD/SOLIDAIRES 37.Ces deux derniers ont été alors violemment pris à partie et projetés à trois reprises sur la chaussée, au sol, pendant que d’autres manifestants subissaient de leur côté d’autres agressions gratuites. Des constats médicaux ont été établis à la suite de cela.
2 autres protestataires ont alors été arrêtés.

Aucun des manifestants n’était, contrairement aux policiers, armé voire agressif.
L’Union Syndicale SUD/SOLIDAIRES proteste sur ce nouveau dérapage de la police Tourangelle. Il faut bien reconnaître que ses exactions sont couvertes depuis de trop nombreuses années par les différents responsables de la sécurité urbaine (Voir la tenue du congrès du FN à Tours) et que la police a l’habitude de « se lâcher » contre les manifestants privilégiant cette fois ci singulièrement les provocateurs fascistes.

Les violences policières gratuites survenues en marge de la Gay pride de Tours sont inacceptables. Elles jettent le trouble sur le rôle réel des forces de police. Le passage à tabac de militants syndicaux ou politiques reconnus comme tels sur la ville de Tours est inadmissible. Ni d’ailleurs, les violences commises à l’encontre des autres manifestants. Notre Union Syndicale dénonce la manœuvre qui consiste à vouloir criminaliser une partie des protestataires afin de créer des clivages inexistants.

Plutôt que de faire taper sur les antifascistes, le préfet ferait mieux d’interdire les manifs de fachos…


Voir le reportage le journal de TV Tours

La polémique dans la Nouvelle République à ce sujet


24 mai 2011 : Gay Pride : à qui servent les mensonges ?

Le syndicat Sud Solidaires a diffusé un communiqué sur les incidents de la Gay Pride où la vérité est totalement falsifiée. Pourquoi ?

Alors que la manifestation passait devant le Cosmic Café, un café dont on sait qu’il est le repaire des fascistes de Vox Populi, un militant de cette organisation est sorti filmer le cortège tout en multipliant les signes de provocation. Un manifestant a ’’ commis le crime ’’ de demander des explications par rapport à cette provocation imbécile et des éléments de la Bac sont immédiatement intervenus et s’en sont pris à la foule qui commençait à se rassembler...

Voilà comment commence le communiqué de Sud Solidaires pour expliquer les violences qui ont émaillé la Gay Pride de samedi (qui fut par ailleurs un grand succès populaire). Et voilà comment Sud Solidaires falsifie la vérité pour justifier des violences « imbéciles ».
Le « militant » d’extrême droite qui serait soi-disant sorti du bar pour filmer le cortège et se livrer à des provocations, c’est moi, Jacques Benzakoun, journaliste à La Nouvelle République et accessoirement militant d’un mouvement antiraciste depuis 30 ans. Je m’étais positionné devant ce bar, dont je ne connaissais pas l’existence quelques heures auparavant, parce qu’on m’avait dit qu’il abritait parfois des « crânes rasés » qui risquaient de perturber le défilé. J’étais donc place Gaston-Paillhou, pour faire des photos de la façade du bar et des manifestants au moment de leur passage devant le fameux bar. C’est à ce moment-là qu’un manifestant supposé d’extrême gauche s’est jeté violemment sur mon appareil, menaçant de le casser si je prenais d’autres photos. Lorsque je lui ai répondu que j’étais journaliste à la NR, il m’a aimablement répondu : « J’en ai rien à foutre que tu sois journaliste » sur un ton qui laissait entendre que l’étape d’après, c’était le coup de boule.

C’est là qu’un policier en civil est calmement intervenu pour lui demander de lâcher l’appareil et de décliner son identité. Et c’est ensuite que les choses ont dégénéré.

25 mai 2011 :
Gay Pride : Sud s’explique, la police aussi

Éric Sionneau, de l’Union syndicale Sud Solidaires, s’explique sur le communiqué qui mettait en cause un journaliste de la NR lors de la Gay Pride (NR des 22, 23 et 24 mai). En même temps, il revient sur les accusations formulées en direction de la police, à la suite des affrontements qui ont émaillé la queue du cortège samedi. « Il y a eu confusion entre un militant d’extrême droite qui filmait depuis le bar le Cosmic et le journaliste de la NR que nous n’avons jamais pris pour un militant d’extrême droite. C’est clair. Ensuite, s’il y a eu des totos encagoulés, ou pas, qui ont joué la provocation ou qui ont agressé la presse, on le déplore, c’est une connerie, mais nous n’y sommes pour rien et nous n’avons rien à faire avec ces types-là et ces comportements. Nous n’étions pas masqués, pas armés, nous étions simplement indignés par l’attitude d’un policier qui nous a braqués à bout portant avec un flash-ball alors que nous n’avions rien fait. »

Et le syndicaliste de préciser son accusation. « Fanny Puel (NPA) a demandé plusieurs fois au fonctionnaire de police de s’identifier. Nous avons alors été brutalement pris à parti et projetés à trois reprises au sol. Des constats médicaux ont été établis à la suite de cela. L’Union syndicale Sud Solidaire proteste contre ce nouveau dérapage de la police tourangelle et dénonce la manoeuvre qui consiste à vouloir criminaliser une partie des protestataires afin de créer des clivages inexistants. »

’’ Si un taser a été sorti... ’’

Interrogé sur les responsabilités de la police dans le déroulement des incidents, le directeur départemental de la sécurité Olivier Legouestre se justifie. « Nous avons dû faire face à des individus incontrôlés et cagoulés en queue de manifestation alors que ce défilé devait rester festif. Nous sommes intervenus pour sortir un journaliste d’un mauvais pas au moment où il se faisait agresser. L’ordre ayant été troublé par une dizaine d’agitateurs qui s’étaient mêlés au défilé, il a fallu agir au plus vite. Un policier a d’ailleurs été violemment frappé dans le dos alors qu’il tentait de neutraliser un individu masqué. Si un taser a été sorti, c’était pour dissuader toute surenchère de violence et maîtriser au plus vite une situation qui pouvait dégénérer. Il n’a d’ailleurs pas été utilisé. »

Une fois de plus, Legouestre ment sciemment en "confondant" taser et flasball...


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